Déjà, le groupe chimique allemand s'était reconverti, des cassettes vidéo à l'agroalimentaire, en obtenant en mars 2010 l'autorisation européenne de mise sur le marché d'une pomme de terre génétiquement modifiée, AMFLORA, destinée à l'industrie (amidon) et à l'alimentation animale (pulpe) - Voir à ce sujet l'article de novembre 2010 sur ce blog-.
L'objectif de ce nouvel ogm est de créer une pomme de terre résistante au mildiou, maladie qui fait encore certaines années de gros ravages (elle cause en moyenne la perte de 20% de la récolte mondiale de pommes de terre). Les scientifiques de BASF sont allés chercher des gènes résistants à cette maladie sur des variétés de pommes de terre sauvages en Amérique du sud (d'où l’intérêt de conserver les souches anciennes) et les ont greffés sur la variété FORTUNE, une pomme de terre à chair jaune pâle et à gros rendements destinée essentiellement à la fabrication de frites .
BASF vient de demander une étude de risques à l'autorité européenne de sécurité alimentaire (qui peut répondre dans un délai plus ou moins long). Si la réponse était positive, la deuxième étape serait une demande d'autorisation à la Commission Européenne, ensuite, chaque Etat est libre d'autoriser ou non. En annonçant 2014, BASF est assez optimiste ! Et pourtant, le groupe a reçu un rappel à l'ordre pour avoir introduit , par" erreur humaine", une autre pomme de terre ogm (une variante d'Amflora, Amadea) dans un champ d'Amflora, sans autorisation.
Actuellement en Europe la Commission a accepté l'étude sur des maïs, betteraves, soja et colza. Seul le maïs MON810 de l'américain Monsanto est cultivé en Europe à fin commerciale.
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